Autres parties du katana
Voici un schéma récapitulatif des différentes parties d'un katana, avec une brève description pour celles que vous pourriez avoir du mal à identifier. Vous pouvez vous y référer au besoin lorsque vous lirez la suite de l'article.
Ne le lisez pas spécialement avant, cela risque de vous donner le tournis !
- Mekugis
Les mekugis sont de petites pièces de bambous qui traversent le manche et le maintiennent ainsi à la lame. Peu compréhensible sur le schéma, d'où cette petite description pour que vous puissiez vous y retrouver.
- Menukis
Les menukis sont des décorations de métal, placées entre le tressage (tsuka-ito) et le manche. Elles permettent de savoir où positionner ses mains, et aident à l'adhérence lors de la prise en main.
- Same-hada
Peau de requin ou de raie, entre le tressage et les coques en bois qui forment le manche.
La composition de la poignée (tsuka)
La poignée - ou tsuka - est traditionnellement composée de bois de magnolia. En effet c'est un bois qui permet d'absorber l'humidité et d'ainsi préserver la lame et l'empêcher de rouiller. N'importe quel bois assez solide et hydrofuge peut aisément le remplacer. Le tilleul par exemple étant une version bien moins chère mais très efficace, bien qu'évidemment le magnolia constitue le meilleur bois pour la poignée de votre katana. Si le bois n'est pas hydrofuge, alors un traitement doit être impérativement fait pour compenser. La solidité du bois ne doit pas être pris à la légère ; certains bois sont tellement frêles (les constructeurs jouant sur le fait que tout le monde n'ira pas démonter son katana) qu'ils en deviennent dangereux en cas de pratique, et qu'ils peuvent s'abimer considérablement si vous avez à le démonter un jour (pour refaire le tressage par exemple) au point de ne plus pouvoir remonter le katana. Les katanas qui semblent avoir de bonnes lames pour des prix très (trop ?) peu chers ont souvent un manche dont le bois pourrait clairement vous mettre en danger.
Le tressage (sageo sur le fourreau et tsuka-ito sur le manche)
Plus une question de tradition que de solidité, le tressage sur le manche et le fourreau (la saya, le tressage de la saya plus particulièrement se nomme sageo) sont habituellement fait en coton, soie, ou éventuellement cuir. Ces matières sont les meilleures qui soient pour cette partie du katana. Souvent, on trouve de faux cotons, disons plus justement des matières synthétiques. Pour le vérifier, le meilleur moyen reste d'en brûler un tout petit morceau. Le coton brûle lentement et laisse une fine couche de cendre, la soie brûle plus rapidement, laisse de la cendre, et produit une odeur s'approchant du cheveu brûlé, alors que le synthétique vous laissera une matière « plastique », plus précisément une boule s'il s'agit de nylon.
La matière entre le tressage et le bois du manche, ou peau de requin ou de raie (respectivement same-hada et same-kawa)
La matière blanche qui apparaît entre les interstices du tsuka-ito est traditionnellement de la peau de raie ou de requin. Celles-ci accrochent en effet très bien, et sont imputrescible, aucune mauvaise odeur due à la sueur du porteur donc. Il y a néanmoins souvent de pâles imitations (qui au moins sont vite repérées) et d'autres mieux réalisées mais tout aussi fausse. Ces photographies vous expliqueront mieux la différence qu'un long discours.
A gauche, une fausse peau complètement synthétique, on voit même comme une feutrine dessous. La seconde est une imitation aussi : les nodules (dômes) sont collés sur une sorte de plaque en plastique transparente. A droite, une vraie peau de raie on voit bien que c'est plein entre chaque nodule. Notez que la qualité d'une peau de raie ou de requin se mesure à la taille de ses nodules (autrement dit, les sortes de dômes qui la compose).
Les imitations sont parfois de bonnes matières d'un point de vue technique, mais vous vous éloignez considérablement du katana traditionnel et authentique. Tout dépend ce que vous recherchez !
Les parties métalliques (habaki, seppa, tsuka-gashira, shito-dome, tsuba, fuchi, menukis)
Alors que le habaki est très souvent constitué de zinc, les autres parties peuvent être en laiton, matière donc de meilleure qualité. Les premiers prix en sont rarement équipés, le zinc étant retrouvé alors partout de manière générale. Une chose primordiale si vous ne voulez pas avoir l'impression d'avoir un vulgaire jouet : certains fournisseurs n'hésitent pas faire des shito-dome en plastique pour gagner quelques euros (et encore, nous sommes généreux) ; vous vous retrouvez alors avec un manche qui a une pièce détachable en plastique doré... Pas terrible.